Activités culturelles

Sortie cinéma avec les 6°2 et les 6°4 pour voir le film « Wardi »

Publié le vendredi 9 septembre 2022 11:39 - Mis à jour le vendredi 9 septembre 2022 11:39
kghdui.jpg

Le jeudi 3 Février, les élèves de la 6°2 et de la 6°4 sont partis avec leurs professeur de Français, Mr Nicolino, au cinéma le Régent à Saint-Gaudens, voir le film « Wardi ». A leur retour, trois élèves de la 6°4 , Léon Berges, Emma Claudel et Coline Asmaker ont rédigé un compte rendu très intéressant sur ce film, que nous vous partageons ci-dessous :

C’était bien que chaque membre de la famille de Wardi lui explique ce qui s’était passé avant pour leur famille, comme ça elle peut comprendre ce qui va se passer. Quatre générations parlent et ça permet d’en savoir plus sur ce que ces personnes ont traversé.

Le film débute avec Wardi qui traverse une route avec des voitures, sans feu rouge et sans passage-piétons : on comprend que rentrer à la maison ou bien aller à l’école, c’est quelque chose de difficile pour elle. En dehors des accidents de la route, on se pose la question de la métaphore : pourquoi est-ce si difficile pour cette enfant de quitter l’école pour aller à la maison ? Chez elle, la vie est triste : sa famille va mal, elle n’a pas de chambre à elle, elle est chargée de plein de missions qui ne sont pas de son âge. C’est également difficile d’aller à l’école car dans la famille on se pose la question de la poursuite des études alors que Wardi a de très bonnes notes et en plus les autres enfants jouent avec ses manuels scolaires. On comprend qu’elle aimerait soigner les gens plus tard.

Dans ce film, des passages étaient tristes. L’arrière-grand-père qui meurt, c’est un moment qui nous a marqués, il meurt d’une maladie qu’il ne peut pas soigner car les médicaments coûtent trop chers. Il y a aussi cette mère dont l’enfant est tué et qui vient le porter en pleurant. C’est déstabilisant d’être face à des émotions fortes : autant on sait partager la joie et la peur dans un film, autant les larmes, on se retient et on ne veut pas montrer aux autres nos larmes. On a droit pourtant aux émotions…

C’était également un film difficile à comprendre puisque c’était en arabe sous-titré en français et que l’histoire des Palestiniens

déplacés en 1948 et ce qui s’est passé ensuite dans les camps de réfugiés au Liban est une partie de l’Histoire qui ne sera abordée qu’en classe de 3°.

Des vraies photos et des extraits de journal télévisé sont montrés en plus de la technique de la pâte à modeler et celle du dessin : on passe ainsi de personnages à des vraies personnes. C’est original. 

L ’arrière-grand-père de Wardi comprend qu’ils vont vivre longtemps dans ce camp de réfugiés lorsque son père plante les graines pour faire pousser les arbres qui les nourriront. On constate que ces gens sont pauvres, ils construisent eux-mêmes leurs maisons et elles sont visées par des bombardements.

On découvre un épisode de bombardement avec les habitants qui se réfugient dans une cave et une tante de Wardi qui panique. Soudain, elle voit tous les voisins se transformer en morts-vivants car ce n’est pas normal de vivre sous terre dans la peur, c’est comme s’ils étaient déjà enterrés. Alors elle prend la décision de vivre toujours dehors et de faire avec. Elle continuera à avoir peur du noir, et on se demande avec la panne de courant si le noir, ce n’est pas le silence et la mort.

Les maisons sont un peu des tours de Pise toute de travers avec des escaliers délabrés. C’est un labyrinthe son quartier, c’est dangereux de grimper et d’aller voir tout le monde, mais ça donne aussi un côté aventures à sa journée, ça donne envie de mieux voir comment sont organisés les lieux.

L’homme aux pigeons mais il a réussi son rêve : il sait apprivoiser des pigeons et c’est ce qui lui permet de tenir, comme l’image de sa mère lorsqu’elle le tenait dans ses bras et qu’il était encore un bébé. Un autre est est devenu fou après l’attentat contre le tank et la mort de son ami ; on ne sait pas comment il a perdu sa jambe,On a un passage final très symbolique lorsque l’arrière-grand-père mort est emmené par les pigeons : on sait que c’est faux, ça veut donc dire autre chose… Qu’il va retrouver son village, que les pigeons sont ici des colombes, le symbole de la Paix.

Toutefois, dans ce film, la vie est toujours la plus forte : l’homme qui a été blessé dans la manifestation survit parce que tout le monde va donner son sang pour le sauver, chaque habitant s’intéresse et s’occupe de ses voisins, Wardi sautille et chante, on a Oum Kalsoum à la télé, on apprend à la fin que la cuisine est repeinte, qu’un enfant a ses nouvelles dents, qu’une fille va se marier en Suède. Ils sont finalement obligés de vivre. Et il y a des passages drôles : cette mère (ou la grand-mère?) qui tape sur le ventilateur pour le faire marcher : des fois, il ne faut pas chercher à comprendre...